Les mots doux tendres et anodins
Sont tombés dans un profond ravin
Entraînant avec eux discernement
Base de confiance, notre ciment.

Les mots tombent dans le précipice
Se déforment sentent soufre et maléfice
Ils butent sur Charybde empli de haine
Et s’aplatissent sur Scylla : c’est la déveine !

Dans un abîme sans fond
S’engouffrent des idées sans nom
Le tsunami de mes paroles
Va te rendre complètement folle

Déformées, cabossées, mal traitées
Paroles anodines sont envenimées
Ton moral vacille, ta raison perd pied
Tu doutes sûrement de ma sincérité.

Voilà ce qui arrive quand on dit les choses
Autres que les histoires à l’eau de roses
Ce soir là tu n’étais pas prête à entendre
Ma vérité, la perche que je voulais tendre.

Quand tout s’emballe, quand les mots claquent
Je réalise ta peine, dans quel désarroi je te plaque
On devait se dire des je t’aime
Tout est gris c’est la haine.

Ce matin, le calme est revenu
Tempête partie à pas menus
Je te retrouve avec grand bonheur
Sérénité retrouvée, on ouvre le cœur.

J’ai mis un paratonnerre
Pour ne pas tout mettre à terre
Les belles relations de confiance
Qui sont pour nous belle assurance.