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Ce n'est point ta charmante bouche
Ni tes lèvres de corail,
Ni tes dents dont l'émail
Si sensuellement me touche ;
C'est ta langue qui fait si bien
Cela, sans quoi l'Amour n'est rien.
Pour mettre le comble à ma flamme,
Je te quitte des beautés
Dont les cœurs sont enchantés :
Que faut-il pour me ravir l'âme ?
C'est ta langue qui fait si bien
Cela, sans quoi l'Amour n'est rien.
D'où vient qu'avec tant d'efficace
Je te parle sans parler,
Regarde sans regarder,
M'agite sans sortir de place ?
C'est ta langue qui fait si bien
Cela, sans quoi l'Amour n'est rien.
Qui seul' toute la nuit peut plaire,
Toute la nuit contenter,
Et pour devise porter :
Plus on fait, plus on le veut faire ?
C'est ta langue qui fait si bien
Cela, sans quoi l'Amour n'est rien.
Quel est le vrai jeu de Cythère,
Ce jeu si rempli d'appâts ?
Non, ma Philis, ce n'est pas
Tout ce que pense le Vulgaire.
C'est ta langue qui fait si bien
Cela, sans quoi l'Amour n'est rien.
Jean-Baptiste De Grécourt
Éprouver de l'amour,
Sentir son coeur gonfler.
Ne penser tout le jour
Qu'à son autre moitié.
De la joie plein la tête
Quand on espère au loin,
Quelconque silhouette
Lui ressemblant un brin.
Puis trembler d'inquiétude
Quand on rentre le soir,
Devant une attitude
Qui au pire fait croire.
Se charger de ses poids
Et consoler ses peines;
Se placer sous sa loi
Sans ressentir de gêne.
Vouloir toujours servir,
Vouloir toujours donner
Sans jamais réfléchir
Et sans rien demander.
Que de vivre à son ombre,
Que dormir à ses pieds,
Dans des journées sans nombre,
Toute l'éternité.
- Valerio -
Je viens d'acheter une belle jument
C'est un animal épatant
Ma bête
Tout l'monde dit qu'elle l'poil soyeux
Et le tempérament nerveux
Ma bête
Il faut la prendre par le bon bout
Mais j'peux dire qu'elle me suit partout
Ma bête
Quand les femmes la regardent passer
J'peux pas l'empêcher de s'dresser
Ma bête
Elle marche la tête en avant
Et toujours prête à rentrer d'dans
Ma bête
Elle n'a pas d'écart malheureux
Et n'connait que le juste milieu
Ma bête
L'autre jour un ami m'a dit
Y'a pas d'erreur elle est jolie
Ta bête
La mienne est un peu fatiguée
Pour un coup, veux tu m'la prêtée
Ta bête
L'autre soir sortant d'un coin très chaud
Elle a pris un rhum de cerveau
Ma bête
Fallait voir comme elle baissait l'nez
Elle en était toute retournée
Ma bête
Je l'ai soignée comme un enfant
Elle a bu des médicaments
Ma bête
Mais maintenant par précaution
J'la coiffe d'un petit capuchon
Ma bête
Un d'ces jours quand j'la sortirai
Mesdames je vous la montrerai
Ma bête
Surtout faudra pas m'la serrer
Vous risqueriez de m'l'étrangler
Ma bête
Si parfois pour vous amuser
Gentiment vous la caressez
Ma bête
Elle sera douce comme un Jésus
Vous pourrez vous asseoir dessus
Ma bête...
R.Dorin - P.Sterman
Je mets mon vit contre ta joue
le bout frôle ton oreille
lèche mes bourses lentement
ta langue est douce comme l’eau
ta langue est crue
comme une bouchère
elle est rouge comme un gigot
sa pointe est un coucou criant,
mon vit sanglote de salive
ton derrière est ma déesse
il s’ouvre comme ta bouche
je l’adore comme le ciel
je le vénère comme un feu
je bois dans ta déchirure
j’étale tes jambes nues
je les ouvre comme un livre
où je lis ce qui me tue.
Georges Bataille (1897-1962)
Les chairs encore chaudes
Tremblantes, énamourées
Dans le lit défait
De tant ébats, détrempé
Les corps reprennent haleine
Sang chaud dans les veines
Dans les ondes évaporées
Des orgasmes répétés
C'est le retour au réel
Abstraction des éphémères moments
Avec aux corps un goût de ciel
Extatiques instants
Dans l'alcôve silencieuse
Un ange passe
De ces heures délicieuses
Qu'un doux souvenir, hélas !
Et les regards se posent
Sur les amants épuisés
Un sourire, une rose, deux corps
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